Archive for the Puces Category

Elegance des années 1930

Posted in Puces, Vêtements on octobre 9, 2007 by parisvintage

Il est assez courant d’attribuer aux années 1930 le prototype de la « robe Charleston » perlée alors que c’est dans les années 1920 que ce type de robe hautement désiré connut son apogée, avec le succès de la musique éponyme emmenée par des stars comme Joséphine Baker. Mais les années 1930 n’ont rien à envier à leurs aînées en terme de style et de variété de la mode. Peut-être moins connues et moins facilement identifiables que les modèles de la décennie précédente, les robes des années 1930 font la part belle à la pureté de lignes Art-Déco et à la fluidité des tissus. Les robes se rapprochent du corps et la taille remonte, et c’est également l’apogée des effets de mailles complexes, utilisés pour tous vêtements des manteaux aux tenues de bains. C’est le triomphe des couturières (au féminin) : Elsa Schiaparelli, Jeanne Lanvin, Madame Alix (qui deviendra Madame Grès), Nina Ricci…

Elsa Schiaparelli - 1938

Cape Apollon de Versailles, 1938. Elsa Schiaparelli. Collection The Costume Institute of the Metropolitan Museum, New York.

Jeanne Lanvin 1934

Ensemble du soir, ca. 1934, Jeanne Lanvin, Taffetas de soie et plaques métalliques. Collection The Costume Institute of the Metropolitan Museum, New York.

A noter que j’ai découvert un challenger aux adresses déjà nombreuses et de qualité des puces de Saint-Ouen : la boutique Chris Fantaisie, sur la rue des Rosiers, propose un stock hétéroclite qui mêle linge de maison, fripes pas très anciennes ni intéressantes, mais aussi et surtout de jolis modèles des années 1920 et 1930. Les prix m’ont semblé particulièrement raisonnables (je ne dis pas non plus que c’est bon marché) avec par exemple un joli manteau 1920 à 230 euros ou une robe années 1930 au col ouvragé à 110 euros. La propriétaire s’approchant de la retraite semble décidée à sortir les plus belles pièces qu’elle ait conservées pour des prix corrects. De plus, l’accueil est tout à fait courtois. Une échoppe de plus à explorer si vous passez par la Porte de Clignancourt.

Chris Fantaisie, C. Brémontier, 154 bis, rue des Rosiers, 93 400 Saint-Ouen. M° Porte-de-Clignancourt. Ouvert sam, dim, et parfois lundi. Chris Fantaisie sera présente au Marché aux Antiquités de la Bastille au mois de novembre.

Vernaison

Posted in Dentelles, Puces, Vêtements with tags , , on mars 11, 2007 by parisvintage

Vernaison, c’est la partie la plus brocante des Puces de Saint-Ouen, une dizaine de petites rues bordées d’échoppes aux vitrines variées : bijoux, étoffes, jouets, meubles ou souvenirs militaires se côtoient sans cacophonie. Quelques adresses proposent vêtements anciens et dentelles de collection. Parmi elles, Francine Dentelles, le pendant Puces de la boutique du Marais, offre une vaste sélection plutôt coûteuse de pièces du XIXe au XXe siècle, aussi fragiles que jolies, ainsi que du linge de maison. Mais aussi, au fond de l’allée n°9, une adresse sans prétention, Irma, offre un vaste choix de cotonnades et des raretés. Un portant extérieur propose un mélange inégal de petites robes et vestes des années 1950 à 1980, pour des petits prix (50 euros une robe en coton des années 60). L’intérieur réserve parfois, comme aujourd’hui, de bonnes surprises. Accrochés en hauteur, une robe 1920 ou un manteau 1913 font de l’œil au collectionneur. Le manteau, notamment est remarquable : d’un mauve gorge-de-pigeon orné de jais et de broderies, il ressuscite par son allure de kimono les belles heures orientalisantes de la fin de la Belle Epoque. Impeccable jusqu’à sa doublure, auparavant jalousement conservée par des particuliers, cette pièce de collection digne d’un musée a des accents haute couture propres à susciter de nombreuses convoitises. Un exemple parmi d’autres des bonnes surprises de Vernaison.

Marché Vernaison, 99 rue des Rosiers, St-Ouen. M° Porte-de-Clignancourt. Ouvert sam, dim et lun (le lundi, certains marchands sont fermés).

Francine Dentelles, Stand 121-123 et 140 bis, allée n°7, Marché Vernaison, St-Ouen (01 40 10 93 36).

Irma, Stand 200, allée n°9, Marché Vernaison, St-Ouen (01 40 10 08 57).

Au paradis de la chaussure

Posted in Chaussures, Puces with tags , on février 20, 2007 by parisvintage

Dans sa mini-boutique de la rue des Rosiers (Saint-Ouen), Martine propose des modèles rétro jamais portés pour quelques dizaines d’euros, dont par exemple des Bally. Au choix, une paire de Charles IX italiennes, en lézard marbré réhaussé d’une bride et d’un talon vernis noir, ou encore une multitude d’escarpins plus ou moins couvrants, aux formes pointues des années 30, des marques oubliées et toujours une qualité tout cuir. Martine propose également quelques vêtements à petit prix, parfois griffés, qui vont des années 60 à 80 et un bric-à-brac de sacs à main, ceintures et lunettes. Amusant, pour répondre à l’exigüité de sa boutique, elle la transforme si nécessaire en cabine d’essayage par le jeu d’un grand éventail déplié devant la vitrine. Un pilier des Puces très sympathique.

Martine, 139 rue des Rosiers, St-Ouen. (01 40 11 36 83). Ouvert sam, dim et lundi. M° Porte-De-Clignancourt.

A l’heure d’antan

Posted in Montres, Puces on février 20, 2007 by parisvintage

Les perfectionnistes du look apprécieront : il est possible de dénicher une montre d’époque, accordée à son genre vestimentaire, en parfait état de marche, auprès d’un couple de connaisseurs tenant échoppe dans le marché Vernaison, aux Puces de Saint-Ouen. La Bourse aux Montres est une petite boutique dans l’allée principale du marché, qui propose un large choix de montres poignet dans toute une gamme de tarifs, autant pour les hommes que pour les femmes. Les afficionados de la haute qualité apprécieront le large choix de Longines (autour de 600 euros pour un cadran or), Jaeger-Lecoultre, Cartier, tandis que les bourses plus modestes y dénicheront des modèles plus raisonnables, à partir de 100 euros (250 euros pour une Zénith en or). Les prix se discutent gentiment et le service après-vente est assuré avec le sourire (je l’ai testé avec bonheur), autant de bonnes raisons de se sentir en confiance. La boutique possède un petit site Internet sur lequel vous pouvez faire part de votre recherche d’un modèle particulier. A noter que la maison propose également des violons Mirecourt du début du XIXe, à des tarifs accessibles pour les débutants. Une excellente adresse où chiner est un plaisir.

La Bourse aux Montres, Marché Vernaison, Allée 1, Stand 8, 99 rue des Rosiers, St-Ouen (01 40 10 15 90) et labourseauxmontres.com. M° Porte-de-Clignancourt.

Au bonheur des Puces

Posted in Puces, Vêtements on février 18, 2007 by parisvintage

Les Puces de Vanves, chaque samedi et dimanche matin de 7 à 12h proposent quelques stands de vêtements plus ou moins anciens à des tarifs beaucoup plus intéressants que les boutiques, mais il faut s’y connaître un peu et ne pas hésiter à fouiller. Rien à voir avec St-Ouen, pas de stands à proprement parler mais des tables et des portants au coude-à-coude avec meubles, bibelots, bijoux ou jouets dans une ambiance de brocante. Beaucoup de fourrures (de saison ?), du linge de maison, quelques pièces 1900, des vêtements de travail, des jupes… Côté prix l’éventail est large avec du 80 entre 1 et 5 euros (il faut farfouiller, à l’angle des avenues Marc-Sangnier et Georges Lafenestre à peu près), des chapeaux rétro de 5 à 50 euros (au fil des tables, pas toujours chez les brocanteurs spécialisés), et quelques pièces plus chères comme une veste en laine  début XXe (85 euros) ou une robe 50 noire à petits motifs crème (70 euros). Certains vendeurs sont plus spécialisés, comme Amélie Textiles, tenu par Jocelyne depuis 20 ans à Vanves (avant à Montreuil) qui alimente le blog des Puces de Vanves. Les Puces de Vanves organisent parfois des journées exceptionnelles, avec davantage de stands que les dimanches ordinaires.

Puces de Vanves, avenue Marc-Sangnier et Georges Lafenestre, 75 014. M° Porte-de-Vanves.

<3 Falbalas Forever.

Posted in Puces, Remerciements, Vêtements, vintage with tags , , , , , , , on août 9, 2006 by parisvintage

Ce serait une adresse en or ne serait-ce que pour la gentillesse de Françoise et l’humour grinçant d’Erwan, mais il faut d’abord parler du professionnalisme des deux passionnés (et leurs – grands – chiens de compagnie aussi stylés qu’une draisienne mais ô combien plus autonomes). Il faut y aller, tomber sur le drapé d’une robe années 40 rebrodée de perles à la taille, d’un luxe si rare pour ces années sombres qu’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur sa première propriétaire. Y retourner, et enfiler une jupe en raphia italienne des années 50, dont la matière ajoute encore de l’effet à l’ampleur de bal. Ou emporter cette veste rouge américaine au col signé d’un nœud joyeux comme l’après-guerre. Cotons, ottomans, lins et crèpes, une touriste allemande emporte une robe 19Soixante structurée comme un Kubrick, des antiquaires étrangers discutent à chaque chapeau la qualité d’une doublure, et un fétichiste-quoiqu’un-peu-grassouillet rêve à la gaine de sa grand-mère. Voilà Falbalas, un lieu unique, paradis terrestre pour l’histoire de la mode, ouvert aux curieux comme aux spécialistes, aux néophytes, aux coquettes et aux investisseurs. Cette adresse en quelques années s’est imposée comme le phare d’un vintage tradi, spécialisé, mémorable – et il se chuchote même que dans le monde entier, on en trouve peu d’équivalent.

Attn. Fashion-curious and collectors, preppy daisies and hip bikers: this shop is the only place you need to check on a short trip.

Falbalas, Marché Dauphine stand 284-285, 140 rue des Rosiers, Saint-Ouen. & FashionIsDead, le blog d’Erwan de Fligué.